Once upon the time...
Quand j’ai commencé à réfléchir à l’univers d’Hello Kit, j’ai rapidement imaginé des collaborations avec des créateurs de talents.
Pourquoi ?
Pour croiser nos chemins, apprendre de nos échanges s’enrichir de nos expériences mutuelles.
Mais aussi, l’envie de faire découvrir de nouveaux univers DIY et des expertises plus pointues à mes abonnés.
Et comme le dit le célèbre dicton africain :
“Seul on plus vite, ensemble on va plus loin”
La première collaboration d'Hello Kit allait naître !
Un jour, je me suis rendue à un atelier broderie, organisé par Le Grand Playground, à Lille, et j’ai rencontré Mélissa et l’univers de sa marque “La Douce Punchline“. Une personne pétillante et rigolote, qui maitrisait parfaitement l’art de la broderie.
Quelques mois plus tard, je l’ai contactée pour lui proposer de co-construire une box de broderie, la toute première collaboration pour nos deux marques !
A l’occasion de la ST Valentin, deux kits de broderie ont vu le jour : des cadeaux plein de sens et pas trop nian nian ! La box “Broder sans Valentin” à faire en solo et “Broder avec Valentin” à faire en couple pour un look matchy matchy.
Mais laissez-moi vous présenter qui se cache derrière La Douce Punchline ! Une femme pétillante, pleine de talents et qui n’a pas froid aux yeux…
Place à l'interview !
Qui se cache derrière La Douce Punchline ? Quelle créative es-tu ? Une spécialité ?
“Hello hello !
Moi c’est Mélissa, une Lilloise qui s’est expatriée à Dublin en Irlande depuis quelques mois maintenant. Je suis designer graphique le jour et je brode des punchlines sur des vêtements la nuit!
Je suis créative, et surtout curieuse depuis toute petite (je pense que les deux vont ensemble), c’est d’ailleurs ce qui m’a poussée à choisir un métier créatif. J’adore toucher un peu à tout, de part mon métier je passe beaucoup de temps sur l’ordinateur, alors j’adore explorer d’autres médiums pour me sortir les yeux de l’écran!
Forcément ça passe par la broderie avec la douce punchline, mais je fais aussi de la peinture, de la couture, de la pâtisserie… Tout est prétexte à créer! “
Quelles sont tes inspirations ?
Attention la réponse clichée arrive : je la trouve partout!
On est d’accord que Pinterest et Instagram facilitent pas mal la chose…
Mais parfois, juste se balader dans la rue et observer le monde qui nous entoure, ça peut provoquer des déclics 🙂
Comment t'es venue l'idée ?
“Alors c’est assez drôle parce que ça s’est fait un peu par hasard!
J’ai appris à broder avec mon arrière-grand-mère quand j’étais petite donc j’ai toujours fait de la broderie, mais pas plus que ça.
Un jour je me suis dit que ça pourrait être drôle de broder “salut les moches” sur un t-shirt, plutôt que de faire des grilles de broderie hyper gnagnan à base de fleurs et de dauphins…
J’étais en première année d’école d’art à ce moment-là, et quand je suis venue en classe avec mon t-shirt brodé, tout le monde a adoré et ils m’ont demandé d’en broder pour eux.
C’est comme ça que ça a commencé! “
Quelles sont tes valeurs ? Que défends-tu ?
“J’ai toujours été très sensible au sujet de l’environnement sur le plan personnel.
Au tout début j’achetais des matériaux neufs pour mes broderies, mais quand ça a commencé à marcher je me suis posée la question de mon impact écologique.
Très vite, j’ai donc fait le choix de n’utiliser que des matériaux de seconde main.
J’avais peur que les gens n’accrochent pas à l’idée, c’était il y a quelques années donc la seconde main n’était pas autant “à la mode”. Mais au contraire les gens ont été très réceptifs!
Et puis ensuite cette valeur environnementale a découlé dans d’autres parties du projet : des emballages recyclés et recyclables, un site optimisé pour consommer moins d’électricité, etc…
J’essaie d’avoir une approche globale même si c’est impossible d’avoir un impact négatif, on essaye!”
Quel a été le parcours pour créer ta marque, les problématiques à surmonter ?
“Comme je l’expliquais juste avant, le lancement de la marque s’est fait un peu par hasard, donc tout s’est fait petit à petit.
J’ai grandi avec le temps et en acceptant des opportunités comme des marchés de créateurs, en acceptant des collaborations, en rencontrant des gens…
La douce punchline n’est pas mon travail à temps plein, donc je me laisse un peu porter et je ne me mets pas la pression pour développer la marque à tout prix (ce que j’ai la chance de pouvoir faire, je sais que ce n’est pas le cas de tous les créateurs-trices!).
Mon plus gros challenge, je pense que ça a été de me montrer sur les réseaux sociaux. Au départ, je ne montrais que mes broderies, mais je savais que je ne pourrais pas développer ma marque si je ne l’incarnais pas moi-même, avec mon visage, mon humour, etc… Je me souviens de ma première story où j’ai parlé face caméra, j’ai dû recommencer 20 fois pour finalement tout supprimer.
Ça parait tellement bête parce je ne recommence plus jamais aujourd’hui, et si je bafouille ou si j’ai une tête bizarre, ça n’a plus d’importance. Ça m’a fait relativiser! “
Qu'est-ce qui est le plus gratifiant ?
Et justement, je pense que c’est ce que je préfère dans ce que je fais, l’échange avec les gens. Que ce soit mes client-e-s ou les gens qui me suivent, quand on peut discuter, que ce soit sur Instagram ou en vrai lors d’un marché de créateurs par exemple. Voir que les gens rigolent à mes punchlines et que ça illumine un peu leur journée, c’est génial!”
A quoi ressemblent tes journées ? Où trouves-tu tes fournitures ?
“Mes journées sont ULTRA chargés haha. Je travaille à temps plein et j’essaie de garder une vie sociale normale et de faire du sport, donc j’essaie en général de caler 1h à 2h par jour pour les broderies, ainsi qu’une journée entière le week-end pour faire les friperies, prendre les photos, préparer mes posts pour les réseaux sociaux… C’est une sacrée organisation mais on y arrive!
Je choisis tous mes vêtements en friperies, et j’avoue que c’est mon petit plaisir. Une sortie friperies par semaine! Je choisis surtout en fonction de mes goûts, et j’essaie de trouver un maximum de tailles différentes possibles, ce qui n’est pas toujours facile malheureusement. Pour tout le reste du matériel (fils à broder, aiguilles, etc) je fais mon stock en brocante ou dans des ressourceries.
Pour trouver les punchlines, j’ai une note sur mon téléphone, et dès que j’entends un bout de phrase ou un mot rigolo, je le note. Et puis régulièrement, je me fais des petites sessions brainstorming où j’essaie de trouver des expressions, des jeux de mots, je note tout ce qui me passe par la tête. Les ¾ ne sont pas retenus et ne verront jamais la couleur du jour, mais c’est un bon exercice!
Qui sont les personnes qui s'offrent tes broderies ? Quelles sont leurs coups de coeur ?
“Mon audience est majoritairement féminine (plus de 80%!). J’ai déjà essayé de faire des collections pour hommes, mais ces derniers assument moins de porter des punchlines, ce qui est assez marrant.
Assez étonnement j’ai tous les âges, la majorité se trouve entre 18 et 40 ans, mais j’ai quelques fans de plus de 65 ans qui n’ont pas perdu leur humour et ça fait très plaisir!
Ma punchline la plus vendue est la toute première que j’ai brodée “salut les moches”, comme quoi c’était un signe! “
Que te reste-il à explorer ?
“Teeeeellement de choses! J’ai des collaborations en préparation, il y a encore des centaines de punchlines que je n’ai pas brodé et autant de pépites vintages que je dois dénicher et pimper. L’avenir nous dira ce qu’il réserve à la douce punchline!
Je suis partie vivre à l’étranger et malgré la galère que ça a été, j’ai continué le projet alors je pense que la douce punchline a encore de beaux jours devant elle! (enfin j’espère)”
Quels conseils donnerais-tu pour les personnes qui souhaitent créer leur marque ?
“GO GO GO GO.
N’ayez peur de rien, testez, ratez, recommencez… Je me souviens qu’au tout début j’étais perdue. Je ne savais pas comment prendre en photo mes produits, comment communiquer, quel ton adopter, quel prix choisir…
Et avec le temps, j’ai compris que toutes ces réponses on les trouve en faisant! Et pas en hésitant pendant 30 ans pour espérer trouver la bonne solution.
Je citerais une de mes punchlines : “on se sort les doigts du cul”! “
Et pour conclure, si tu devais résumer ta marque en 3 mots ?
“Second degré & seconde main!
(j’ai triché, j’en ai mis 4 mais techniquement le mot second est deux fois donc ça fait 3 mots ? 🙂 )”
Merci mille fois à Mélissa pour cet échange qui je l’espère vous inspirera et vous fera découvrir son joli univers. Personnellement, c’est une rencontre qui m’a beaucoup marquée!
A bientôt, Carole